Le Fonds Patrimonial

La médiathèque de la Communauté Urbaine d’Alençon conserve un patrimoine écrit riche de 57 000 documents dont 728 manuscrits (137 médiévaux parmi lesquels un évangéliaire du IXe siècle) et 26 incunables.


Salle de la chapelle

Les livres ont été confisqués pendant la Révolution française, dans le district d’Alençon dès 1792 (au monastère de la Visitation, au couvent des Capucins, à l’église Notre-Dame, au collège des Jésuites, et à la chartreuse du Val-Dieu dans le Perche), puis sur l’ensemble du département de l’Orne à partir de 1798 (abbayes de Saint-Evroult d’Ouche, Notre-Dame-de-La-Trappe, de Saint-Martin de Sées, de Notre-Dame de Silly, Saint-Vigor de Cerisy, couvent des dominicains d’Argentan), et déposés dans l’ancienne Eglise des Jésuites, construite à la fin du 17e siècle. A cette même époque, l’architecte Jean-Baptiste Delarue, aménage l’intérieur de l’édifice en deux salles et adapte à l’étage les remarquables boiseries de chêne du 18e siècle et quatre colonnes de marbre provenant de la chartreuse du Val-Dieu.

Administrativement, la bibliothèque municipale d’Alençon est créée en 1803.

 

La Pérouse

Au cours du 19e siècle, elle double ses collection grâce aux dons de l’Etat ou de particuliers, des produits de la vente d’ouvrages dépareillés et à l’octroi d’un budget propre. Les accroissements sont alors constitués de titres prestigieux, tels que la Description de l’Égypte (1809-1828), la Relation du voyage à la recherche de La Pérouse de l’Alençonnais Jacques-Julien Houtou de La Billardière (1799), la Biographie universelle de Michaud (1811-1828), ou encore les récits des Voyages pittoresques en France du baron Taylor (1820-1878).

Au début du 20e siècle, la bibliothèque s’enrichit de deux legs importants : celui du comte de Liesville, fondateur avec Jules Cousin du musée Carnavalet, riche de 4 000 livres et brochures ; et celui de l’éminent Léon de La Sicotière (1812-1895), avocat et sénateur de l’Orne, riche de 3000 livres et manuscrits.

En 1905, la loi de séparation de l’Église et de l’État oblige le grand séminaire de Sées à verser près de 3 000 volumes à la ville d’Alençon, dont quelques précieux manuscrits médiévaux.

 

Gravure de Godard

Quatre dons plus récents sont à signaler : l'œuvre des Godard, graveurs alençonnais des 18e et 19e siècles ; les précieux manuscrits d'Adhémard Leclère, résident de France du Cambodge à la fin du 19e siècle ; la collection de livres et de revues sur le jeu d'échec de Raymond Lhoste, arbitre international de la Fédération française d'Échecs ; et la collection de cartes postales et de plaques de verre photographiques des années 1930 de l’alençonnais Marc Bry.

Aujourd’hui, la bibliothèque continue d’enrichir son fonds avec les éditions publiées par les célèbres Malassis, éditeurs-imprimeurs alençonnais de premier plan. L’édition originale avant censure, les Fleurs du mal de Charles Baudelaire, publiée en 1857 par Auguste Poulet-Malassis, constitue le fleuron de cette collection.

 


 

 

Voir les collections